Mise à jour le 19/11/2024

Résumé

Titre complet déclaré à l’ANDPC : « Lombofessalgies d’origine rhumatismale : diagnostic précoce par l’imagerie »

 

La spondylarthrite ankylosante est à l’origine de douleurs chroniques, voire d’une ankylose, grevant la qualité de vie personnelle et professionnelle de patients souvent jeunes et actifs.

Son diagnostic est porté avec un retard de cinq à huit ans en moyenne. Un tel retard est à l’origine d’une prescription inadaptée d’opioïdes au dépend de celle des anti-inflammatoires non stéroïdiens habituellement prescrits en première intention, d’un fort nomadisme médical et d’une répétition d’examens inadaptés à cette maladie avec surcoûts de santé.

Ce retard s’explique par le caractère peu spécifique des lombofessalgies, le caractère inconstant des signes d’inflammation biologique, la méconnaissance de cette affection et le caractère tardif des signes radiographiques.

À cet égard, plus de dix ans après les recommandations ASAS 2009, l’IRM des articulations sacro-iliaques conserve une place de choix parmi les critères diagnostiques des spondylarthrites rhumatismales. 

Cet outil permet désormais d’approcher plus finement le diagnostic et d’identifier précocement les patients porteurs d’une spondylarthrite dans le but de recentrer leur parcours de soin et d’adapter leur traitement. 

En dépit des espoirs que suscite cet outil pour réduire le délai de diagnostic, l’interprétation des examens d’IRM requiert toutefois un entraînement des radiologues compte tenu d’une sensibilité incomplète de l’outil mais également d’un risque élevé de faux positifs comme le démontrent plusieurs travaux de la littérature récente.

Le public médical doit par ailleurs être sensibilisé à l’apport d’une séquence supplémentaire à réaliser lors de l’exploration du rachis lombaire par l’imagerie dans le cadre d’une lombalgie, appelée “de Sèze magnétique” et dont la place est désormais démontrée.

Enfin, une fois réalisé, l’examen doit faire l’objet d’une interprétation et d’une transcription de l’information la plus pertinente dans les compte-rendus radiologiques dans un objectif d’amélioration de la qualité du soin apportée aux patients par la réduction du nomadisme, de la surconsommation de soins et d’opioïdes ai lieu des anti-inflammatoires non stéroïdes habituellement indiqués dans cette maladie.

L’amélioration de la qualité des comptes-rendus d’imagerie a fait l’objet d’une recommandation de l’ASAS en 2024, qui occupe une position centrale dans l’étape d’évaluation de pratiques professionnelles de la présente action.

 

Public concerné et pré-requis

• Cette action s’adresse aux médecins radiologues en exercice impliqués dans la prise en charge des patients porteurs d’une lombofessalgie dont l’origine rhumatismale est discutée.
• Aucun pré-requis n’est exigé.

Objectifs

• Savoir identifier de façon fiable par l’imagerie, dans un contexte de lombofessalgies, les patients porteurs d’une sacro-iliïte rhumatismale et ce dans le but de recentrer leur traitement et d’adapter leur parcours de soin (objectif principal)
• Connaître la place des différents outils d’imagerie dans le diagnostic initial et le suivi d’une lombofessalgie d’origine rhumatismale
• Savoir réaliser un protocole d’examen de bonne qualité des articulations sacro-iliaques et, le cas échéant, du rachis
• Savoir rédiger un compte-rendu d’imagerie dans le cadre du bilan d’une souffrance sacro-iliaque supposée
• Savoir orienter le patient en fonction du diagnostic réalisé ou suspecté, en particulier si un rhumatisme axial est envisagé